J’ai acheté ce jeu sans réelle prétention, aimant bien les survival horror et voyant que ce jeu était un mix entre Resident Evil et Silent Hill, il ne m'en fallut pas plus pour l’acheter.

Après environ dix heures de jeu, je peux sereinement dire que ce fut l’une des meilleures expériences que j’ai eues dans un jeu vidéo, tout est réussi, la game design, la narration, le world building, l’iconographie, les musiques, la difficulté, la direction artistique, tout est parfaitement maîtrisé.

Signalis n’est pas vraiment un jeu fait pour tout le monde, le jeu n’est pas très simple à comprendre et il est facile de se perdre ou de devoir réfléchir pendant de longues minutes pour essayer de faire sens de ce qu’il se passe, c’est bien entendu volontaire et chacun a sa propre interprétation de l’intrigue.

Ce jeu n’est pas joyeux, il est même tragique et déprimant, tout dans le jeu est oppressant, en partant des différents régimes du monde jusqu’à l’architecture des bâtiments, certains endroits peuvent causer de la claustrophobie et beaucoup de salle semble tout droit sortie du premier Silent Hill.

En parlant de Silent Hill, comme dans ce dernier, plusieurs personnages sont introduits, tous avec un rôle précis et qui seront en parallèle de la quête de votre personnage, ici pour une raison précise, ou alors, victime de leur circonstance.

L’intrigue autour des deux personnages principaux est autant émouvante que déchirante, surtout avec les nombreuses fins, qui décident alors complètement du sort de nos personnages, aucune n’est bonne, car après tout, pourquoi avoir une fin heureuse dans un enfer pareil ?

Ce qui m’a particulièrement plus avec ce jeu, c’est que rien n’est expliqué ouvertement, beaucoup de choses sont laissé à interprétation, de la façon dont marche une certaine capacité à l’existence même de ce qui nous arrive, ce qui en rajoute dans l’aspect « confus » et « décousu » de toute l'intrique et du monde en général.

Je n’ai qu'obtenu deux des quatre fins disponibles, j’ai bien entendu ma préférée, je dois avouer que cette fin en particulier m’a beaucoup émue, au point où j’en ai lâché quelques larmes, car malgré la courte durée de vie de ce jeu, il m’a fait ressentir des choses que peu de jeu à réussir à accomplir :

De la tristesse.

Dans une industrie ou tout est standardisé, ou les productions AAA se contentent uniquement de répéter des formules qui font vendre, Signalis est l’exemple parfait du jeu vidéo, une expérience unique qui jongle entre les meilleurs aspects de chaque média :

L’écriture, la musique, la mise en scène et bien évidemment, l’interactivité.

Je n'ai aucun doute sur si oui ou non il faut laisser sa chance au jeu, la réponse est évidente, car Signalis est à la fois horrible et magnifique, un mélange de nuance de blanc et de noir, l'importance n'est pas de comprendre Signalis, mais de comprendre ce qu'on vient de ressentir, de la tristesse, de la mélancolie, un lourd sentiment de deuil ou alors un rappel de notre propre mortalité.

𝚂𝚘𝚞𝚟𝚒𝚎𝚗𝚜-𝚝𝚘𝚒 𝚍𝚎 𝚗𝚘𝚝𝚛𝚎 𝚙𝚛𝚘𝚖𝚎𝚜𝚜𝚎.