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0.0 hrs last two weeks / 371.9 hrs on record (117.6 hrs at review time)
Posted: 27 Apr, 2020 @ 8:03pm
Updated: 14 Mar, 2021 @ 4:04pm

Un jeu très prenant, avec plein de bonnes idées, une ambiance du tonnerre, des mécaniques bien pensées, tout était là pour avoir un jeu d'enfer. On y engloutie facilement des heures agréables.

Mais ensuite, la réalité nous saute à la gueule. Le jeu est déséquilibré au possible, le matchmaking est déglingué, et la communauté est toxique. Si on était 80 ans en arrière, la majorité des joueurs de ce jeu porterait un brassard rouge et noir tant ils aiment infliger souffrance et humiliation à plus faible qu'eux.

Les rangs commencent à 20 et diminuent jusqu'à 1 au fur et à mesure de la progression. Ça devrait donc aider à faire un matchmaking performant. Hé non, car tous les 13 du mois, il y a un reboot, tous les joueurs voient leur rang remonter de 4 ou 5. Donc Si vous débutez, êtes rang entre 18-20, vous pouvez tomber sur des gens rang 17, mais qui étaient rang 12 quelques jours avants, ou rang 8 deux semaines avant, qui affichent des centaines voire milliers d'heure de jeu, et qui vont vous retourner à sec pour ensuite vous blâmer pour votre manque de connaissance des règles tacites et mécaniques profondes du jeu.

Une équipe de quatre survivants, sur Discord, organisés, peut se faire déboîter par un tueur incompétent qui va juste camper autour des survivants mis au crochet, puis se focaliser sur eux. Possibilité de faire une partie de 4 minutes en se faisant rouler dessus, alors qu'on a attendu 15 minutes pour avoir une partie. Du coup, l'évolution est vite très lente pour les survivants, qui gagnent en général 2 à 3 fois moins de points que les tueurs. La frustration est vite là, la mauvaise foi partout. Ce genre de tueur va toujours reporter la faute sur les survivants, disant que s'il campe un crochet, les autres doivent faire des générateurs. Donc c'est la faute des survivants s'ils meurent, parce qu'ils jouent teamwork plutôt que de simplement abandonner la première victime comme une lépreuse.

Et quand on passe du côté tueur, on se rend compte que ce n'est finalement guère mieux. On peut faire quelques parties où on va décimer tout le monde, puis on commence à tomber face à des joueurs d'un rang très évolué qui se groupent avec des joueurs de rang faible pour tomber face à des tueurs faibles, et s'amuser à les mener par le bout du nez. Et s'ils vous donnent un maigre conseil à la fin de la partie ? "Il fallait jouer plus sale, faire du camping ou du tunneling". Des survivants qui reprochent au tueur de ne pas utiliser les pires outils mis à sa disposition, ça donne une idée.

Donc si vous aimez les jeu prise de tête, mécaniquement déséquilibrés avec des développeurs qui s'en foutent et continuent à déséquilibrer encore plus la chose, ou si vous êtes un gars frustré dans votre vie qui rêve de se passer les nerfs sur les quatre pauvres victimes que le jeu mettra devant lui et jubilera de leur énervement ou de se mettre en groupe pour punir des tueurs débutants et les narguer dans tout l'irrespect du monde, ce jeu est fait pour vous.
Si vous aimez les jeu agréables, avec une communauté cool et marrante, qui vous accueillera et vous guidera durant vos premières heures, fuyez. Le principe du matchmaking est d'aller à l'encontre de tout matchmaking, que ce soit à cause d'un développement aux fraises ou d'abus de la part de joueurs. Vous voulez progresser, vous en êtes à quelques dizaines d'heures, voire centaines d'heures de jeu ? Pas le souci, pour vous aider dans votre tache, Behaviour vous mettra face à des gens qui ont 3, 5 ou 10 fois plus de temps de jeu que vous puisque qu'avec 250h heures de jeu, on peut tomber face à des gars qui en ont 600 ou 1'500. Et ils ne sont pas là pour vous aider à progresser ou vous montrer vos erreurs, ils sont là pour vous punir et vous ridiculiser.

Félicitations donc à Behaviour pour ce sens du sarcasme poussé à son paroxysme. Avoir une boîte de jeu qui s'appelle Comportement et créer un jeu qui pousse uniquement au mauvais comportement, il fallait le faire. Mais vous auriez dû l'appeler Bully Simulator, pour être plus dans le vrai.
Le seul plaisir que l'on peut trouver à ce jeu, passé l'adrénaline des premières parties, est finalement juste malsain, quel que soit l'angle de vue. On est ici dans l'ultra compétition sadique, où le joueur adverse doit être rabaissé, massacré, humilié, moqué et ce en utilisant tous les moyens les plus sales et déloyaux. Avis aux tortionnaires en manque de victimes...
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