J'avais entendu dire, par le studio lui-même, que Sea of Stars se passait dans le même univers que The Messenger, sans vraiment y croire. J'ai tout de même joué à ce dernier pour y découvrir son univers et ainsi tenter de faire le lien entre les deux jeux et je ne regrette pas d'avoir fait, car c'est un bon jeu et il m'a permis d'avoir les références présente dans Sea of Stars. De plus, le Studio préparerait un DLC qui mettrait en lien The Messenger et Sea of Stars de façon plus explicite.


Sea of Stars est un jeu incroyablement joli et probablement le premier jeu en Pixel Art sur lequel je me suis dit aussi souvent "Waaaa, c'est trop bow !"
Le design de tous les personnages est réussi, leurs portraits sont également plutôt beaux, mais ce qui est par-dessus tout magnifique ce sont la beauté des environnements et des paysages.
Les animations sont, elles aussi, d'une qualité incroyable et cela est d'autant plus remarquable que le bestiaire est colossal. Tout est fait avec soins et détails, il n'y a rien à redire.

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L'interface est simple et plutôt intuitive. Les développeurs ont par ailleurs soigneusement construit leur interface afin de préserver un maximum de surprises, ce qui est bien trop rarement le cas pour ne pas être mentionné.

Les combats sont sympathiques et exigeants, mais ils évoluent très peu et manquent de diversité. L'utilisation des compétences est agréable et les attaques boostées sont un petit plus, cependant, les possibilités sont assez limitées ce qui rend les combats assez répétitifs. De plus, les attaques ultimes infligent relativement peu de dégâts par rapport à certaines compétences ou attaques combinés. En revanche, être sollicité lors des attaques, des parades et lors de certaines compétences, est vraiment appréciable. Enfin, les combats de Boss sont cool et vraiment stylés.
Le système de verrou est une mécanique de gameplay intéressante. Lorsqu'un ennemi prépare une attaque spéciale, un cadre, appelé "verrou", apparaît au-dessus de lui. Composé de plusieurs cases, ce verrou se brise lorsque l'ennemi subit tous les types de dégâts correspondants aux éléments présents dans le cadre. Malheureusement, le système de combat reste essentiellement le même du début à la fin. Un système de placement et des attaques plus variées, comme des attaques de zones en ligne, en cercle ou en cône, auraient été parfaits.

La montée de niveaux est plutôt sympathique, bien que quelque peu anecdotique. En effet, après chaque montée de niveau, il est possible de choisir une statistique, ce qui donne le sentiment de pouvoir orienter ses personnages selon ses préférences. Finalement, il n'en est rien, puisque chaque statistique peut être amélioré un nombre défini de fois. À la fin, il ne reste que ce qui n'a pas encore été choisi, ce qui est dommage.

L'évolution de l'équipement est linéaire et peu satisfaisante. Les nouvelles armes et armures n'offrent qu'une simple hausse de statistique par rapport à la version précédente, toutefois, toutes les armes n'ont pas la même couleur. Le minimum aurait été d'avoir deux types d'armes et d'armures afin de pouvoir orienter ses personnages vers un style de combat physique ou magique. Seuls les accessoires apportent un peu de personnalisation, ce qui est bien dommage. Il y a également un emplacement d'accessoire spécial qui permet à chaque personnage d'équiper un accessoire doré avec des bonus qui affectent tout le groupe.

L'histoire est bonne et se démarque des récits habituels. Elle est plutôt originale et offre quelques rebondissements inattendus. Les défis auxquels notre groupe est confronté sont proportionnels à leur capacité à les surmonter, ce qui ajoute une cohérence appréciable. En ce qui concerne les personnages, bien qu'ils évitent les clichés, ils manquent globalement de profondeurs. Zale et Valer sont trop semblables, leur caractère n'est pas assez prononcé, ils manquent d'un développement personnel et d'une petite étincelle pour les rendre vraiment mémorables. On ne connait pas grand-chose de leurs envies, souhaits ou désirs, et au contraire Garl prend pour tous les autres et est dépeint de manière excessive, avec un caractère exagérément joyeux, naïf et insouciant. Malgré ça, j'ai globalement apprécié tous les personnages.

Les dialogues sont corrects, même si quelques fautes viennent se glisser par-ci par-là. Mais encore une fois, aucun personnage ne se démarque réellement au travers des dialogues, mis à part Garl et son insouciance.

Les énigmes des donjons manquent clairement de challenge. Elles sont si simples qu'elles ne constituent en rien un véritable obstacle. Leur résolution ne nécessite que peu de réflexion, ce qui rend leur aspect pseudo-complexe quelque peu décevant.

Le système de Reliques est intéressant puisqu'il permet au joueur d'activer ou désactiver les différents bonus offerts par les Reliques. Toutefois, certaines Reliques sont clairement conçues pour faire office de mode facile. Par exemple, la première Relique que nous récupérons, la Relique de Narration, double les points de vie et régénère la santé de nos personnages après chaque combat. Il y a également une Relique qui permet de réduire les dégâts reçus et une autre qui, en contrepartie d'un petit malus, permet d'attaquer deux fois sans avoir besoin de synchroniser son attaque. Ces Reliques auraient pu être des récompenses gratifiantes ou des bonus pour le New Game +. Ce qui me dérange ici, c'est que le mode facile n'existe pas et que toutes les Reliques peuvent être activées et désactivées sans conséquence. Lorsque je joue à un jeu, je préfère respecter les règles établies plutôt que de les modifier pour qu'elles me conviennent. Si je trouve un jeu trop dur, je baisse la difficulté.

Sea of Stars nous propose un mini jeu appelé la Roulette. Je vous épargne les détails des règles, mais sachez que ce jeu n'est pas du tout équilibré, du moins au début, car tous les joueurs n'ont pas la même roulette. Notre première Roulette ne dispose d'aucune case double, alors que les adversaires en ont plusieurs et parfois même des triples. Bref, même si le jeu de la Roulette est plutôt amusant, il est trop aléatoire et pas du tout équitable.

L'OST est tout bonnement incroyable. Pratiquement toutes les musiques ont deux versions, une pour le jour et une pour la nuit, certaines bénéficient même d'une version "Pirates" particulièrement plaisante.


Sea of Stars nous offre des environnements exceptionnellement magnifiques et une OST d'une qualité remarquable. L'histoire est bonne et ne s'engouffre pas dans le "toujours plus" dont nous a habitué ce type de jeu. Le système de combat est sympathique, mais trop répétitif. Je trouve qu'il lui manque un aspect stratégique pour réellement en faire un bon système de combat. Le choix des statistiques lors des montées de niveaux est anecdotique et plutôt décevant, tout comme l'évolution simpliste des armes et armures qui ne permet pas de véritablement optimiser ses personnages. Enfin, les fans de The Messenger seront ravis de découvrir les clins d'œil présent dans Sea of Stars, que ce soit à travers les lieux, les compositions musicales ou même les boss. Je ne peux que vous conseiller de jouer à ce jeu, les dev le mérite et vous aussi !

Je n'ai jamais joué à Skyrim et il ne m'intéressait pas vraiment, car je l'imaginais trop similaire à Oblivion et son frustrant lvl scaling. Pour une expérience authentique, je n'ai utilisé aucun mode.


Qui que vous soyez, ne doutez jamais de la solidarité villageoise. Ne vous attaquez jamais à une poule dans un village, même de nuit lorsque tous les chats sont gris et que vous vous pensez seul, car le karma est omniscient et les ragots vont vite. J'en ai fait les frais.

Peu après ma cuisante défaite face aux péquenauds de Rivebois, j'ai décidé de remonter le temps grâce à la magie de la sauvegarde précédente et de ne pas tuer cette poule, parce qu'après tout, pourquoi avais-je tué cette poule de sang-froid ?
La paix régnait entre les villageois et moi, c'est alors qu'ils ont commencé à se sentir proches et à me parler de leurs problèmes. Parmi eux, un Elfe qui était amoureux de sa voisine m'a alors demandé de lui apporter une lettre afin de décrédibiliser un autre homme aux yeux de celle-ci. Autre homme qui était également amoureux de cette femme et qui m'avait, lui aussi, plus ou moins demandé la même chose. Je ne pouvais me résigner à mentir à cette pauvre femme, je lui ai donc dit la vérité et l'Elfe ne m'a plus jamais adressé la parole. Les quêtes annexes sont donc relativement mauvaises à mes yeux, elles sont trop nombreuses et bien trop souvent sans grand intérêt scénaristique. Au début, c'est sympa, on part dans des grottes ou des tertres rechercher des objets pour les PNJ, on fait office de médiateur, de messager et de larbin, et quand bien même, elles ne sont pas très intéressantes, l'exploration et la découverte pallient largement. Malheureusement, après une vingtaine d'heures de jeu, il n'y a plus de surprise, tous les points d'intérêt se ressemblent.

Après avoir rendu service, moyennant finance, au citoyen de la périphérie de Blancherives et être devenu le Chef des Compagnons, je me suis attaqué à une quête d'ampleur. Chasser un Dragon. Le combat fut rude, mais aidé par la garde de Blancherives, le dragon, sous une pluie frénétique de flèches fini par périr. Je n'ai pas donné le coup de grâce, mais tout le monde semblait penser le contraire, j'ai évidemment tenté de leur expliquer que lorsque le dragon est mort, j'étais caché derrière un mur afin d'éviter les flammes, mais ils ne voulaient rien savoir. Soudain, mon corps s'est mis à absorbé l'âme du dragon, c'est alors que les Grises-Barbes m'ont convoqué.

J'ai donc commencé l'ascension de cette impressionnante montagne par des chemins plus abrupte les uns que les autres. Lorsque mes forces m'abandonnaient et que tout paraissait perdu, j'ai aperçu des escaliers à travers les arbres et très rapidement l'entrée de Haut Hrothgar. Les Grises-Barbes m'ont alors confié que j'étais un Enfant de Dragon. Moi qui avais failli perdre la tête et qui avait été sauvé in-extremis grâce à l'attaque inattendue d'un dragon, était finalement un héros.

Mon aventure pouvait réellement commencer, mais mon coeur de joueur voulait d'abord faire un maximum de choses, même si cela signifiait en grande partie de faire des quêtes annexes rébarbatives et visiter des points d'intérêt qui se ressemble presque tous. Tout ça en tombant sur une dizaine de quêtes bugés, qui soit ne se lance pas, soit ne se termine pas. Heureusement, la "console" est disponible sur la version PC, ainsi plusieurs personnes m'ont aidés et permis de résoudre ces frustrants problèmes. Même si la majorité des quêtes n'est pas incroyable, certaines sont tout de même très agréables à suivre et c'est le cas des quêtes de Guilde. Personnellement, même si elles restent relativement communes dans ce qu'elles nous demandent d'accomplir, je me suis senti impliqué dans la plupart d'entre elles, avec une préférence pour celles de la Guilde des Voleurs.

Hélas, le contenu annexe de Skyrim est tellement conséquent qu'il affecte sa qualité, en plus de beaucoup trop étirer la durée de vie du jeu. En effet, le jeu est beaucoup trop long pour ce qu'il propose, plus de 140h pour moi et il me reste encore des choses à faire. Il aurait été plus judicieux de réduire de moitié le contenu optionnel pour consacrer plus de temps et d'attention au contenu restant afin de le rendre plus mémorable.

Bien que la quête principale soit légèrement mieux développée que le reste, elle n'est pas particulièrement captivante. L'attrait principal de Skyrim réside avant tout dans la grande liberté qu'il nous offre ainsi que dans la densité de son univers. Une fois l'introduction terminée, le joueur est libre de faire ce qu'il veut. Malheureusement, il semblerait qu'aucun événement n'ait lieu sans notre présence, ce qui rend Bordeciel relativement statique. Quand je parle d'événements, je veux bien entendu parler d'événements importants qui impactent directement le joueur et Bordeciel. Il aurait été judicieux de faire vivre Bordeciel indépendamment des actions du joueur.

En ce qui concerne le lore, les Dwemer et leur ruine font partie de ce qui m'a le plus intéressé et j'aimerais en apprendre encore plus. J'ai également été intrigué par les Falmer, mais aussi et surtout par les livres en partie censurés de "La véritable histoire de Barenziah". Une aventure intrigante qui mériterait presque un spin-off.

Les combats au corps-à-corps manquent cruellement d'impact, donnant l'impression de frapper dans le vide. Par conséquent, j'ai préféré jouer à l'arc. À l'instar des villageois, les ennemis ont une omniscience qui défie l'entendement. Ils savent où vous êtes, quand vous êtes, qui vous êtes et pourquoi vous êtes. En effet, une fois repéré, il est impossible de les duper en utilisant l'environnement pour les contourner. De plus, la discrétion des compagnons n'aide pas à rester furtif, car même s'ils ne vous ont pas vu, ils verront votre compagnon et s'empresseront de venir dans votre direction.

Enfin, l'OST est bonne, mais plutôt inégale. En revanche, le mastering est mauvais et à moins de cocher "l'égalisation" dans vos paramètres sons, vous n'entendrez pratiquement rien.


J'ai passé un bon moment sur Skyrim, néanmoins, il est loin d'être un jeu sans défauts. En effet, l'intelligence artificielle et plus précisément le comportement des PNJ et des ennemis à notre égard m'a souvent rappelé que je jouais à un jeu. S'ajoute à ça des bugs fréquents, relativement drôles, mais qui contribue à fragiliser l'immersion. Heureusement, la "console" ainsi que de nombreux modes peuvent alléger, voir pallier ces soucis. Skyrim voit également tout en grand, mais à vouloir trop faire, certains aspects manquent de profondeur ou causent des incohérences. Personnellement, j'aime la possibilité de pouvoir tout faire dans un jeu et surtout en une seule partie, mais pas à n'importe quel prix. Sans être irréversible, ils auraient pu rendre certaines guildes incompatibles entre elles, de la même manière qu'il est impossible d'être Vampires et Lycanthropes en même temps. Car finalement, avec tout ce qu'on accomplit dans Skyrim, nous sommes Chef de tellement de factions, que nous pourrions aisément monter une petite armée pour évincer les Sombrage et les Impériaux.
Malgré ces défauts, Skyrim reste un bon jeu au lore dense et crédible, qui saura plaire à ceux qui aiment les mondes ouverts. Mais quoi que vous fassiez, ne tentez pas le diable et respectez les poules.