Reseñas recientes de Asamos

De l'action, du fun, de la musique épique, du friendly fire total. Sûrement le meilleur défouloir entre pote qu'on puisse trouver, avec des barres de rire à la clé.
En prime, des warbounds (ou battle pass, appelez ça comme vous voulez) qui se débloquent avec de la monnaie trouvée en jeu ou du vrai argent, mais qui restent ad vitam, donc pas de stress pour les prendre, et pas d'incitation outrageuse à dépenser plus d'argent que le jeu de base.
Et une team de développeurs qui semble vraiment à l'écoute de sa communauté.
Franchement, si avec tout ça vous ne lancez pas le jeu, c'est que vous n'aimez pas la Démocratie...

Je n'ai pas encore beaucoup d'heures de vol sur ce jeu, mais quelle pépite !
Oui, c'est un early acces, oui il y a des bugs, on sent qu'il y a encore beaucoup de travail à fournir pour que le tout soit poli, mais les dév ont l'air bien motivés à le fournir. Point important : il faut impérativement jouer en clavier qwerty, faute de quoi il sera impossible de se soigner. Cette action nécessite l'utilisation de la touche 4 sur le clavier anglais, que l'on ne peux pas réassigner (contrairement à toutes les autres). Soyez avertis.
Ici, lors d'une guerre post apocalyptique entre de nombreuses factions, on incarne des membres d'un groupe de scavengers qui essayent de faire survivre leur petite installation. Il s'agit littéralement de charognards, vu que notre puissance de feu est largement inférieure à celle de nos ennemis, qui sont beaucoup plus nombreux que nous et mieux équipés. Il sera donc plus profitable de se faufiler discrètement sur les champs de batailles pour détrousser les cadavres et ramener ce qu'on peut à la base, en espérant ne pas avoir à engager le combat.
L'énorme intelligence du jeu consiste à mettre en place un système d'aggro, où les soldats présents privilégieront le fait d'engager des soldats de groupuscules adverses plutôt qu'un pauvre scavenger isolé. Ces soldats auront souvent des combats plus importants à livrer que de vous pourchasser, à vous de savoir en tirer profit pour survivre.
Le point qui semble fâcher le plus les joueurs actuellement est la gestion des ressources d'eau. Pour faire simple, le jeu va automatiquement consommer une unité d'eau par jour dans la vie réelle pour maintenir le camp en état. J'ignore ce qui se passe si ce niveau atteint zéro, peut-être un game over et un reset de la progression, mais c'est sûr que ça peut mettre un sacré stress pour ceux qui n'auraient pas la possibilité de se connecter régulièrement. Pour autant, il ne faut pas se sentir freiné, l'eau n'est pas si dure à récolter, soit en mission, soit avec le système de quêtes assez faciles à accomplir. En 9 heures de jeu, il me semble être rendu à 40 unités d'eau, donc 40 jours réels avant que les réserves ne soient épuisées. Ça laisse de la marge.
Et à côté de ça, l'expérience offerte est tellement forte, on se sent vraiment étouffé, en danger, un vrai charognard sur un champ de bataille où certaines unités gigantesques font la taille de bâtiments et peuvent vous annihiler d'un coup si leur attention se porte sur vous (ou même sans vous vois, s'ils vous piétinent). Même lorsqu'on commence à bien le prendre en main, si on baisse sa garde on meurt sans souci, ce qui fait que chaque extraction amène son petit souffle de soulagement. Les sensations sont là.

Le jeu allait mieux, il a replongé.
Le MMR est au fraises si vous jouez trop tard le soir. Pour privilégier le temps d'attente des rares joueurs très forts, il va les mettre dans les lobbies des joueurs moyens/faibles (trois joueurs entre 2 et 3 étoiles contre deux joueurs à 5 et 6 étoiles - 6 étant le max dans le jeu), ça fait mal.
Et maintenant, problèmes de serveurs. Rubberbanding à fond, ce qui fait qu'on peut perdre des combats notamment dans la nouvelle carte tout en hauteur, parce qu'on perd le contrôle de notre personnage, il se déplace dans tous les sens pendant deux secondes, et ça peut nous faire tomber d'un falaise. Rajoutez à ça le fait qu'un simple alt-tab coince votre curseur dans le jeu, vous devrez jouer avec une énorme flèche sur l'écran, ou que parfois le jeu vous verrouille sur l'écran de fin de match, en ne faisant pas apparaître les boutons qui revenir à l'écran principale, vous aurez le tableau.
Belle frustration dans l'ensemble.
C'est mignon de sortir des DLC à 10-15€ tous les mois, si rien n'est investit dans les serveurs ou la résolution des nombreux bugs.
Gros rework du système de prestige, mais vu que l'équilibrage est éclaté au sol, si vous voulez prestige, vous allez vous retrouver sans une thune et avec beaucoup de difficultés d'en gagner, la nouvelle méta est de jouer rat en mode Tarkov avec des armes silencieuses et/ou sniper, et de brûler presque instantanément les gens down pour être sûr de les empêcher de jouer. Donc des parties expéditives sans aucun répit, où il faudra engager un chasseur avec du matériel qui coûte cher et qui sera définitivement perdu quand un rat vous aura tué depuis son petit buisson.
Le jeu était génial, il est devenu une expérience horrible et déprimante d'anti-fun.

Une petite pépite, même si ce jeu est encore loin d'être fini.
On plonge dans un univers de combats réalistes à l'épée, les combattants n'ont aucune protection militaire, donc chaque coup peut s'avérer - et s'avère très souvent - fatal. Une distance mal évaluée, ou une attaque précipitée contre un adversaire qui a bien anticipé, et notre combattant se retrouve avec une main en moins, un crâne fracturé, ou un bout de métal qui a fait du tourisme dans son abdomen. Si ça arrive, ça n'exclue cependant pas le fait que l'adversaire subisse le même sort au même moment, puisqu'il est assez courant que le round finisse en égalité, un mort partout.
Les contrôles peuvent sembler abscons au début, mais ils deviennent vite intuitifs sans pour autant dévoiler toute leur subtilité (je suis d'ailleurs sûr d'en avoir manqué une grande partie pour l'instant).
Les modes de jeu actuellement présents reflètent le côté early access mais permettent quand même de passer du très bon temps. Le mode survie fera grincer des dents puisque la moindre erreur est fatale, le mode history buff fera rater des rendez-vous puisque son côté aléatoire et infini demande un bel effort de volonté pour le quitter. Le mode online ferait vendre plus de copies du jeu s'il était implémenté, mais dans leur vidéo "About the Controls" les développeurs expliquent avec pertinence pourquoi ce n'est actuellement pas possible.
Ce qui est possible, cependant, c'est de jouer en Remote Play Together via Steam, donc d'avoir un ami qui n'a pas acheté le jeu et de l'inviter à jouer depuis un streaming de votre jeu. Si les deux disposent d'une connexion internet potable, ça fonctionne très bien. Testé avec mon frangin qui habite à 500km, on a clairement passé un super moment, partagé entre fous rires nerveux devant les pauvres combattants salement meurtris puis, quand on a chacun eu une meilleure appréciation de ce qu'on faisait, un vrai désir compétitif d'être meilleur que l'autre dans notre capacité d'anticipation, de lecture, de frappe surprise et de ne pas finir avec une lame entre la tempe gauche et la mâchoire droite.
Donc si vous avez 14€ à mettre dans un jeu indépendant novateur et réaliste, que vous aimez les combats à l'épée/sabre/rapière/tous-les-autres-que-je-ne-connais-pas, que vous avez des potes intéressés pour le découvrir avec vous, et que la vue d'une humain démembré qui répand son sang sur l'herbe alentour ne vous dérange pas, foncez sur ce titre. Si le côté sang dans l'herbe vous dérange, ne fuyez pas pour autant : l'un des niveau vous permet de vous battre sur une énorme potence au milieu des pendus. Donc le sang ne giclera que sur du bois.

Un jeu très prenant, avec plein de bonnes idées, une ambiance du tonnerre, des mécaniques bien pensées, tout était là pour avoir un jeu d'enfer. On y engloutie facilement des heures agréables.

Mais ensuite, la réalité nous saute à la gueule. Le jeu est déséquilibré au possible, le matchmaking est déglingué, et la communauté est toxique. Si on était 80 ans en arrière, la majorité des joueurs de ce jeu porterait un brassard rouge et noir tant ils aiment infliger souffrance et humiliation à plus faible qu'eux.

Les rangs commencent à 20 et diminuent jusqu'à 1 au fur et à mesure de la progression. Ça devrait donc aider à faire un matchmaking performant. Hé non, car tous les 13 du mois, il y a un reboot, tous les joueurs voient leur rang remonter de 4 ou 5. Donc Si vous débutez, êtes rang entre 18-20, vous pouvez tomber sur des gens rang 17, mais qui étaient rang 12 quelques jours avants, ou rang 8 deux semaines avant, qui affichent des centaines voire milliers d'heure de jeu, et qui vont vous retourner à sec pour ensuite vous blâmer pour votre manque de connaissance des règles tacites et mécaniques profondes du jeu.

Une équipe de quatre survivants, sur Discord, organisés, peut se faire déboîter par un tueur incompétent qui va juste camper autour des survivants mis au crochet, puis se focaliser sur eux. Possibilité de faire une partie de 4 minutes en se faisant rouler dessus, alors qu'on a attendu 15 minutes pour avoir une partie. Du coup, l'évolution est vite très lente pour les survivants, qui gagnent en général 2 à 3 fois moins de points que les tueurs. La frustration est vite là, la mauvaise foi partout. Ce genre de tueur va toujours reporter la faute sur les survivants, disant que s'il campe un crochet, les autres doivent faire des générateurs. Donc c'est la faute des survivants s'ils meurent, parce qu'ils jouent teamwork plutôt que de simplement abandonner la première victime comme une lépreuse.

Et quand on passe du côté tueur, on se rend compte que ce n'est finalement guère mieux. On peut faire quelques parties où on va décimer tout le monde, puis on commence à tomber face à des joueurs d'un rang très évolué qui se groupent avec des joueurs de rang faible pour tomber face à des tueurs faibles, et s'amuser à les mener par le bout du nez. Et s'ils vous donnent un maigre conseil à la fin de la partie ? "Il fallait jouer plus sale, faire du camping ou du tunneling". Des survivants qui reprochent au tueur de ne pas utiliser les pires outils mis à sa disposition, ça donne une idée.

Donc si vous aimez les jeu prise de tête, mécaniquement déséquilibrés avec des développeurs qui s'en foutent et continuent à déséquilibrer encore plus la chose, ou si vous êtes un gars frustré dans votre vie qui rêve de se passer les nerfs sur les quatre pauvres victimes que le jeu mettra devant lui et jubilera de leur énervement ou de se mettre en groupe pour punir des tueurs débutants et les narguer dans tout l'irrespect du monde, ce jeu est fait pour vous.
Si vous aimez les jeu agréables, avec une communauté cool et marrante, qui vous accueillera et vous guidera durant vos premières heures, fuyez. Le principe du matchmaking est d'aller à l'encontre de tout matchmaking, que ce soit à cause d'un développement aux fraises ou d'abus de la part de joueurs. Vous voulez progresser, vous en êtes à quelques dizaines d'heures, voire centaines d'heures de jeu ? Pas le souci, pour vous aider dans votre tache, Behaviour vous mettra face à des gens qui ont 3, 5 ou 10 fois plus de temps de jeu que vous puisque qu'avec 250h heures de jeu, on peut tomber face à des gars qui en ont 600 ou 1'500. Et ils ne sont pas là pour vous aider à progresser ou vous montrer vos erreurs, ils sont là pour vous punir et vous ridiculiser.

Félicitations donc à Behaviour pour ce sens du sarcasme poussé à son paroxysme. Avoir une boîte de jeu qui s'appelle Comportement et créer un jeu qui pousse uniquement au mauvais comportement, il fallait le faire. Mais vous auriez dû l'appeler Bully Simulator, pour être plus dans le vrai.
Le seul plaisir que l'on peut trouver à ce jeu, passé l'adrénaline des premières parties, est finalement juste malsain, quel que soit l'angle de vue. On est ici dans l'ultra compétition sadique, où le joueur adverse doit être rabaissé, massacré, humilié, moqué et ce en utilisant tous les moyens les plus sales et déloyaux. Avis aux tortionnaires en manque de victimes...