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Pour notre belle liberté !

Sympa pour un moment de détente...... et de "détente".

C'est sympa et reposant, on retape des maisons et on fait également la sienne, un peut comme jouer aux Sims en mode FPS.

Ce jeu change pas mal des survival games dont nous ont habitué Don't Starve ou ARK.
Il n'est plus question de construire sa maison mais juste trouver de quoi subsister jusqu'au matin suivant. Le jeu possède une trame narrative et des objectifs à la manière des jeux solo. Mais le moyen d'arriver à un objectif nécessite des moyens que le jeu vous laissera souvent évaluer par vous-même (ais-je besoin d'un outil de crochetage ? Ais-je besoin d'une carte d'accès ? Vais-je avoir besoin de me battre ?...) ou à l'aide d'indices présents dans le level design.

Le personnage que l'on incarne est loin du modèle de héros, d'ailleurs, nos choix de voler, tuer ou aider les gens seront gratifiées de sa voix, exprimant son dégoût ou son approbation par rapport à ce qu'il vient de faire (sans conséquence cependant, juste un commentaire).

D'ailleurs pour les mauvaises langues qui lui reprochent son système de combat, il est effectivement d'une grande simplicité (attaquer, bloquer), mais c'est aussi une manière de montrer que cela n'est pas le coeur du jeu, on peut très bien neutraliser ses victimes ou les voler que les tuer. A quoi bon avoir un panel d'attaques énorme si on laisse aux joueurs la possibilité de s'en passer ? De plus, le héros n'est pas un combattant, c'est un simple fonctionnaire de mairie à la base, rappelont-le.

A l'heure où les grosses productions s'affrontent à coup de graphismes de plus en plus réalistes, de scénarios se disant "uniques" et de gros coups de pubs, il en est certains qui, loin d'égaler leurs homologues, parviennent néanmoins à produire un contenu avec une telle sensibilité et une telle finesse artistique qu'ils auraient de quoi faire pâlir les autres.

L'histoire de Brothers : A Tale of Two Sons ne s'accomode pas d'un scénario très poussé. Le père tombe gravement malade et l'aîné de ses fils décide, avec son petit frère, de parcourir le pays à la recherche du seul remède capable de le guérir. Vous l'aurez compris, nous ne sommes pas à Holywood mais dans une histoire qui tient du conte de Grimm ou d'Andersen. On ne fait pas dans la subtilité, la mort est montrée de façon frontale et on se la prends en pleine figure. A ce propos, le jeu nous fait jouer, aux alentours de la fin du jeu, l'une des scènes les plus tragique de toute l'histoire des jeux vidéo.

Le gameplay se veut aussi simpliste qu'il peut l'être, tout en étant novateur et un peu ardu au début. Le joystick gauche et la gâchette gauche permettent de contrôler le grand frère, alors que le joystick et la gâchette droitent contrôlent le petit. Le jeu tout entier s'accorde sur la coopération entre ces deux personnages et chacun possède leurs propres aptitudes, qui se veulement logiques sans jamais tomber dans l'exagération : le petit frère peut se faufiler dans des espaces plus exigûts, alors que le grand peut profiter d'une plus grande force pour actionner des mécanismes plus lourds.
Les énigmes ne poseront aucun challenge particulier car le principal intérêt de ce jeu est son ambiance.

Dans le monde où évoluent les deux frères, on se demande quel est le nom du village où ils habitent ? Sur quoi travaillent ces trolls dans des mines ? Pourquoi y'a-t-il un champ de bataille de géants ? Et quelle a été cette bataille ? Toutes ces questions n'auront pas de réponses car elle n'ont pas à en avoir. Les élements sont là et vous devez composer avec. La direction artistique a su faaire une travail incroyable en matière de transmission des émotions par les décors. Et si vous aimez ça, vous alez être servi. Tout votre périple sera ponctué de décors magnifique avec un thème (village, forêt, grotte, montagnes enneigées...), de plus, les développeurs ont pensé à installer des bancs afin que les frères puissent s'y poser afin de vous faire profiter d'un magnifque arrière plan.

En bref, ce jeu n'est pas à prendre comme les autres. Il n'y a rien à prouver, aucun score à battre ni d'ennemi à défaire. Lorsque vous lancez une partie, tout ce qu'on veut c'est que vous vous abandonniez à la contemplation d'un univers, comme on le ferait devant un tableau de maître.

Ce jeu est une peinture, et il est à prendre comme tel. Il jouera sur votre émotionnel, vous faisant tantôt vous émerveiller, tantôt vous faire rire, mais aussi, il vous fera pleurer.