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Aaaah Firewatch...

Je n'ai toujours pas compris par quel miracle ce petit jeu indépendant, constitué uniquement de randonnées dans la forêt nationale de Shoshone aux Etats-Unis, a pu me toucher à ce point...
Peut-être est-ce justement parce que ce jeu est uniquement cela, un moment de détente dans des paysages magnifiques, le tout saupoudrée d'une histoire prenante, servie par un jeu d'acteurs mémorable !

Pour moi, quatre aspects principaux composent le jeu :

• De beaux graphismes, résultat d'un croisement entre le réel et un dessin animé. Même si cela peut paraître surprenant les quelques premières minutes de jeu, on se rend vite compte que cela permet de magnifiques décors, devant lesquels il n'est pas rare de s'arrêter, comme ça, simplement pour contempler la beauté du ciel et de ces paysages sauvages. Le temps défile vite, les minutes s'envolant au gré d'une bande son magnifique.
  
  
• La bande-son justement. Très peu de choses à dire au final, si ce n'est que c'est une des plus belles qu'il m'ait été donné d'entendre dans un jeu. On a vraiment l'impression d'être perdu dans la nature : le vent, les oiseaux, les clapotis de l'eau... Parfois, une petite musique douce vient apaiser vos parcours entre votre tour de garde et les lieux enchanteurs de ces montagnes. Mais souvent, les seuls bruits parvenant à vos oreilles seront les vôtres et ceux de la Nature envronnante. Couplée au graphismes impressionants, cette bande son achève de vous transporter loin, très loin de chez vous, au milieu des contrées sauvages du Wyoming...
  
  
• L'histoire, quand à elle, est le coeur du jeu. Nous l'avons évoqué, Firewatch n'est un jeu ordinaire. Il s'agit plutôt d'une histoire racontée, d'un roman en trois dimensions. Dès le départ du jeu, on apprend rapidement que votre personnage est Henry, un homme marié dont la femme rencontre de graves problèmes de santé.
  Pour fuir cette situation compliqué, vous avez accepté de devenir "Gardien de feu" pour l'été, un poste consistant à parcourir les bois, lacs et montagnes de la Forêt de Shoshone pour prévenir l'apparition de feux en ces périodes chaudes de l'année.
  Votre superviseur, Delilah, vous accueille depuis sa tour de garde loin au nord de votre position. Parce que oui, dans Firewatch, point d'autres humains (ou presque). Votre seul contact avec le reste du monde sera votre talkie-walkie, par lequel vous discuterez avec "D", tandis qu'une trame scénaristique se déroulera autour de vous en vous emportant bien malgré vous dans une histoire parfois étonnante mais toujours prenante... A vous de la découvrir :)
  
  
• Le jeu d'acteur : Sans conteste, le plus gros point fort de Firewatch. Alors, certes, le jeu et les voix sont en anglais... Passez donc votre chemin si vous ne parlez pas la langue, au moins un minimum. Pas de sous-titres, uniquement les voix des acteurs qui servent magnifiquement l'histoire.
  On se prend très vite à vivre avec ces deux personnages, tantôt bavards, tantôt calmes, mais de plus en plus complices au fur et à mesure des jours qui passent. Tout est là : depuis les chuchotements rassurants de Delilah jusqu'à ses excès de colère, en passant par la paranoïa parfois prononcée d'Henry, c'est un merveilleux jeu d'acteurs qui se déroule devant nos oreilles, révelant toute la richesse d'un Firewatch pourtant très différent des normes vidéoludiques actuelles.

En bref, vous tenez là un jeu merveilleux dont la durée de vie intialement limitée (comptez environ 3 heures pour finir l'histoire) sera sans problème décuplée par le plaisir de déambuler dans les bois, uniquement rattaché à l'humanité par la voix douce de Delilah, en admirant les paysages sauvages et merveilleux de la Nature profonde.

Une bouffée d'oxygène que l'on ne peut que chaudement reccomander !

Rien à dire, hormis: "magistral" !